S T U D I O

Une exposition d’autoportraits de la série Hollywood Nightmares (2022) accompagnée d’une installation dans laquelle le public peut découvrir le studio, les costumes et les accessoires utilisés pour créer les photos (tissus, mannequins, perruques) ainsi que les objets d’inspiration (magazines anciens, photos de plateau, cartes postales de stars… ).

Hollywood Nightmares est une exploration de la face cachée du cinéma, de ses secrets et de son étrange beauté. Une nouvelle plongée dans l’âge d’or d’Hollywood, à la lumière des scandales récents et du monde post #MeToo.

Le studio comme un lieu de création vécu comme un refuge, peuplé de visages réconfortants mais aussi de visions d’horreurs, où le faux et le vrai cohabitent, où la nostalgie est constamment malmenée par un présent de plus en plus violent.

Le poster de Raymond Voinquel.

Costumes achetés dans les fripperies ou confectionnés spécialement pour la série.

L’un des “albums annuels de stars” des années 30.

La robe tâchée de sang, hommage à “Stage Fright” d’Alfred Hitchcock (1950).

La table de maquillage et les perruques que je coupe et coiffe moi-même.


Le lieu des prises de vues

Un cadre, des tissus pour créer un fond, et trois lampes fresnels de cinéma. J’utilise un mannequin sur trépied pour faire la mise au point sur mes yeux.


L’inspiration

Je m’inspire des portraits autrefois distribués par les studios et reproduits dans les magazines de cinéma des années 20 à 50. J’ai choisi de produire des photographies en couleur en hommage aux Kodachromes des années 40, mais aussi pour malmener ma nostalgie et évoquer une confusion des temporalités.

Inspiration : un Kodachrome de Gene Tierney par Frank Powolny, 1946

Test avec le mannequin

Test des positions

Résultat final :“Hallucinogene” (2022), inspiré par les épisodes dépressifs de Gene Tierney, durant lesquels elle a souffert d’hallucinations, parfois pendant des tournages.


La préparation

Je passe une grande partie de mon temps à chiner dans les “charity shops” afin de trouver des tissus, des costumes et des accessoires. Il me faut parfois les créer de toutes pièces, comme ici avec ces faux portraits de studio que j’ai fait tirer, puis utilisés sur l’autoportrait final.

Portraits de studio d’une actrice imaginaire produits en amont de l’image finale (ci-bas), inspirée par la mort de Gwili Andre, mannequin suédoise et muse de Cecil Beaton. Après avoir tenté de faire carrière à Hollywood, elle se serait suicidée en s’immolant, entourée de ses portraits et de photos des quelques films de série B dans lesquels elle a tournés.


Making of

Dans un coin du studio, un écran diffusera un making of, avec une voix évoquant les inspirations, les doutes, les problèmes rencontrés mais aussi la joie de travailler seul et en toute liberté… J’ai filmé quasiment toutes les séances photo, depuis la conception des costumes jusqu’à la prise de vues, en passant par le maquillage et tous les imprévus techniques. Aperçu :


La série Hollywood Nightmares (42 images en tout)

La mort, la violence et la démence hantent ces images inspirées des portraits de studio de cinéma des années 30 à 50. Fidèles à l’esthétique liturgique qui présentait ces icônes baignant dans une lumière glorieuse, les images comportent néanmoins des touches horrifiques : un acteur en sang, une actrice glamour étranglée, visages perdus dans le doute ou niant la douleur. Des victimes arrivées en haut les mains sales, s’oubliant dans une illusion de grandeur créée de toute pièce par les producteurs les plus cyniques de l’industrie. 

RAPHAËL NEAL
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